Bambu Lab, ange ou démon ? Mon retour d’expérience

Aujourd’hui, je vous propose un retour d’expérience détaillé sur l’impression 3D. Nous ferrons un focus particulier sur les produits et la stratégie de Bambu Lab. Je vous ferrais un retour sur la A1 et la A1 mini que je possèdes depuis quelques mois.

Dans cet article, nous explorerons ensemble plusieurs aspects clés de Bambu Lab :

  • Leur gamme de produits, en nous attardant sur les modèles A1
  • Leur écosystème logiciel complet
  • Leur stratégie
  • Leur service après-vente.

Ces éléments sont essentiels pour quiconque envisage d’investir dans une imprimante 3D de cette marque.

Cet article reflète mes expériences personnelles et mon opinion vis à vis du marché de la 3D et des imprimantes A1. J’ai personnellement acheté les imprimantes dont il est question dans cet article. Bambu Lab ne nous a offer aucun produit, code promo, etc.

Le monde de l’impression 3D

Dans cette article je partirais du principe que vous connaissez un minimum le monde de l’impression. Si ce n’est pas le cas je vous conseil l’article que Yannick avait écrit en 2019 (Cliquez ici). Si l’offre a beaucoup évoluée depuis 2019 les principes fondamentaux restent les mêmes.

Je reviendrais simplement sur un point basique mais important pour la suite de l’article. Pour se repérer en 3D on utilise 3 axes. Il se nomment X, Y et Z.

  • Z représente la plupart du temps l’axe vertical et donc les mouvements haut/bas
  • X est en général assigné aux déplacements gauche droite sur un plan horizontal
  • Y quant à lui correspond à avant et arrière sur le même plan horizontal

Qui est Bambu Lab ?

Logo de Bambu Lab

Si vous vous intéressez à l’impression 3D vous avez forcément entendu parler de cette marque. Depuis quelques années c’est l’un des acteurs le plus dynamique et innovant du marché.

Bambu Lab est une entreprise chinoise. Elle fût fondée par un groupe d’ingénieurs issus de l’industrie de la haute technologie. Elle est notamment composée d’anciens ingénieurs de DJI, un leader mondial dans le domaine des drones et des caméras stabilisées.

L’une des principale motivation de cette marque est de rendre l’impression 3D plus performante, rapide et accessible à un public plus large en éliminant les obstacles techniques. C’est un peu la même approche qui avait été utilisé chez DJI. Cela a permis de développer tout un nouveau marché autour des Drones. En effet précédemment l’utilisateur type était un bricoleur adepte d’électronique et de modélisme.

Sur ce même model la marque s’est lancé en dans la 3D en éliminant les obstacles fréquents rencontrés par les utilisateurs. Il se sont notamment attaqué aux problèmes de calibrations et les défauts d’impression, etc.

Nous le verrons en détail plus loin dans l’article. La marque va plus loin en couvrant tout les aspects de l’impression 3D du pilotage, à l’impression en passant par la mise à disposition de modèles. Fort de cette stratégie, ils sont devenus en quelques années une référence aussi bien chez les amateurs que chez certains professionnelles.

La gamme Bambu Lab

Généralités

Actuellement la marque ne propose que des produits de type FDM. C’est à dire des imprimantes consommants du filaments plastique. L’imprimante va chauffer le plastique et le déposer en couches successives. L’autre technologie grand publique courante utilise de la résine.

Plusieurs types de matériaux peuvent être utilisés tel que le PLA, le PTEG, l’ABS, etc. Il auront tous des propriétés physiques différentes mais aussi des contraintes d’impressions variables.

Par exemple, le PETG est resistant à la lumière et au contact avec l’eau. Cependant, se comporte très mal à l’impression si le filament est humide ou s’il y a des courants d’air. Certain matériaux demanderont des buses d’impression renforcées, d’autre sont sensible au variation de température, etc.

Bref avant de vous lancer il est très important de bien identifier le type d’impression que vous désirez réaliser, le lieu où vous placerez votre imprimante, les condition d’utilisation de vos futures créations etc. Tout ces facteurs sont clés dans le choix des matériaux et du modèle d’imprimante.

Les imprimantes Bambu Lab

Bambu Lab propose actuellement 3 gammes d’imprimantes, les P1, les X1 et les A1.

Gamme Bambu Lab

Core XY

Les P1 et X1 sont des imprimantes CoreXY. C’est-à-dire que le plateau sur lequel votre objet sera imprimé gère les déplacements sur l’axe vertical (Z). De son côté, la tête d’impression gère les deux autres axes. De plus, ces imprimantes sont fermées (sauf la P1P), ce qui permet d’imprimer des matériaux exigeants tels que l’ABS ou l’ASA.

Comme vous l’aurez compris, il y a deux gammes.

La gamme P1: La plus abordable des core XY de la marque. En période de promotion vous pouvez trouver la P1P (version ouverte) autour de 449€ et la P1S (version fermée) autour de 600€.

La gamme X1: Là encore il existe de deux modèles, la X1C disponible autour de 1057€ en période de promotion. Ce modèle reprend les bases des P1 en améliorant la plupart des composants (enclosure, écran, caméra, etc.), en ajoutant des options de détection de défauts par IA et un Lidar permettant de contrôler les premières couches et de calibrer automatiquement le flux de plastique. Le second modèle, la X1E est dédiée aux professionnels. Il semble coûter aux alentours de 2500-2700€ (pas de prix catalogue, uniquement sur devis). Cette dernière inclut un habitacle chauffant permettant de réguler la température de l’enclosure, des systèmes de filtres avancés et de nombreuses options intéressantes dans un cadre industriel plus exigeant.

Comme vous le voyez, même en période de promo, les tarifs peuvent sembler élevés pour quelqu’un qui débute. La seconde catégorie, moins onéreuse peut-être une bonne alternative.

Bed Slinger

Les A1 sont des bed slinger.  C’est a dire que la tête d’impression gère l’axe x et z tandis que le plateau bouge d’avant en arrière pour couvrir les déplacement sur l’axe Y. Elles ne sont disponibles qu’en version ouverte. Cette gamme est la plus accessible, mais en règle générale les bed slinger donnent des résultats moins qualitatifs car les mouvements sur l’axe Y ont tendances à faire bouger la pièce sur votre plateau. Cela peut-être à l’origine de décalages de couches voir d’échecs. Mais nous verrons ce qu’il en plus tard dans l’article.

AMS: Automatic material system

AMS

C’est l’une voir la plus grosse innovation qui a fait connaître Bambu Lab. L’AMS est un système qui va vous permettre d’imprimer en plusieurs couleurs. Deux modèles sont disponibles, l’AMS classique pour les gammes P1 et X1 et l’AMS lite pour la gamme A1.

Chaque AMS est capable de gérer jusqu’à 4 couleur. Les gammes P1 et X1 sont en mesure de gérer jusqu’à  4 AMS et donc 16 couleurs. Sur les A1 vous ne pourrez cependant utiliser qu’un seul AMS lite donc 4 couleurs uniquement.

Comment ça marche ?

Cette innovation bien que très appréciée n’est néanmoins pas miraculeuse. En effet le fonctionnement d’un AMS est en réalité assez simple. Il s’agit d’un porte bobine équipé de système capable pousser ou de retirer un filament.
L’imprimante et l’AMS doivent discuter ensemble pour être synchroniser et effectuer ces opérations au bon moment.

Pour pouvoir changer un filament sans être altérer la couleur du précédent l’imprimante doit passer par une phase de purge à chaque changement. Cela est chronophage et génère beaucoup de déchets. L’optimisation des modèles est donc très importantes pour éviter trop de gaspillage.

Prusa original XL

Existe-t-il d’autre système ?

Depuis quelques temps un autre acteur très connu de l’impression, Prusa, propose un nouveau système qui résout le problème des déchets. La Prusa Original MK XL une imprimante pouvant avoir jusqu’à 5 buses interchangeable (et donc 5 couleurs). Chaque buse ne gère alors qu’une et une seule couleur. Lors d’un changement de couleur il y aura un changement d’outil. On est cependant à environs 3 fois le prix d’une X1C.

Des rumeurs commencent à tourner sur le net à propo d’une certain Bambu Lab H2D disposant d’un volume d’impression plus grand et d’un système à double filament permettant de réduire significativement les déchets. On en saura plus début 2025 mais le tarif risque d’être élevé.

Les applications et services Bambu Lab

Une imprimantes 3D n’est rien sans un certain nombre d’applications. Dans un soucis de maitrise et de simplification d’usage Bambu Lab à mis toutes les différentes briques logiciel sous contrôle.

Slicer

Le slicer est l’outil permettant de convertir un fichier 3D (souvent en format STL ou STEP) en instructions compréhensibles pour une imprimante (Gcode). De plus, Il permet de définir tout un tas de paramètres. Vous pourrez définir le pourcentage de remplissage, les supports, les couleurs, les épaisseurs de chaque couches de plastique, etc.

Historiquement certain projet open source nous permettaient de slicer des fichier STL. Ensuite l’utilisateur devait l’envoyer vers l’imprimante par ses propres moyens (souvent via un support physique tel qu’une clés USB ou une carte SD). Plus tard des solutions tel qu’Octoprint sont apparues et ont permis de piloter des imprimante à distance.

Comme nous l’avons vu plus haut, le but de Bambu Lab est de rendre l’impression 3D simple et accessible. Ils proposent donc une approche « tout intégré » via Bambu studio qui est une véritable tour de contrôle de votre parc d’imprimante.

Slicer Bambu Lab

Ce logiciel intégre notamment un slicer basé sur prusaSlicer. Vous pourrez y importer vos fichiers 3D, les retravailler légèrement, définir le ou les filaments que vous souhaitez utiliser et envoyer le fichier slicé en impression.

Bambu Lab studio est un logiciel opensource. Pour les plus geek vous pouvez retrouver les sources sur le repo suivant https://github.com/bambulab/BambuStudio

Pilotage de l’imprimante

En règle générale vous ne resterez pas à côté de l’imprimante pendant toute l’impression. En effet, un print dure en générale plusieurs heures, les imprimantes sont toujours un peu bruyantes et si vous imprimez des matériaux comme l’ABS des vapeurs toxiques sont émises.

Pour toutes ces raison il est rare d’avoir son imprimante à coté de soit et vous aurez vite le besoin de suivre et de piloter votre imprimante à distance.

Contrôle de votre imprimante via Bambu Studio

Jusqu’à présent une des solutions simple pour y parvenir était d’installer octoprint sur un raspberry pi et de lui adjoindre une caméra/webcam. Ainsi cette méthode permet d’avoir un accès distant à votre imprimante et donc de ne plus avoir à jongler avec des cartes SD.

Encore un fois Bambu Lab nous propose sa propre solution pour couvrir ce besoin. Tout le nécessaire est inclus dans Bambu Lab Studio et aussi dans une application mobile, Bambu Handy.

Markerworld

Enfin nous ne sommes pas tous des designer fous adaptent de modélisation. Il est donc important d’avoir une bonne bibliothèque de fichiers 3D. Il y a plein d’options gratuites ou non sur internet. Cependant, là encore dans un soucis de simplicité et de maitrise de son écosystème Bambu Lab propose sa solution, Markerworld.

Cette dernière regroupe des fichiers gratuits que vous pouvez imprimer en un clique via votre smartphone ou votre PC. Les créateurs sont récompensés de la popularité et de la qualité de leur modèle via des points. Ils peuvent les échanger contre des produits de la marque, des bon cadeaux et depuis peu des € .

Au passage un peu de pub pour mon espace -> https://makerworld.com/en/@Chapslab si vous voulez m’aider aller faire un tour sur mon profil 😉

Autres alternatives

Encore une fois Bambu Lab propose mais n’impose pas. Vous avez de très bonnes alternatives comme https://cults3d.com/, https://thangs.com/, https://www.printables.com, https://www.thingiverse.com/, etc. Tout n’est pas gratuit et je vous encourage à payer les STL payant sans chercher à les avoir illégalement. Je vous encourage à faire attention à certaine alternatives payantes via des abonnements largement sponsorisé par certains influenceurs et s’inspirant du modèle économique des plateformes de streaming.

L’application mobile, Bambu Handy.

C’est un autre gros point fort de l’écosystème de Bambu Lab, son application mobile. Cette dernière vous permet de naviguer sur Makerworld et de lancer d’un simple clique l’impression. En effet Makerworld n’est pas qu’une bibliothèque de fichier 3D. Il permet de stocker et de distribuer des profils d’impression. Ces derniers incluent toutes les instructions nécessaires à votre imprimante pour imprimer des objets.

Page de mon profil https://makerworld.com/en/@Chapslab
Fiche décrivant les objets imprimable, ici un boitier NSPANEL https://makerworld.com/en/models/770180#profileId-705930
Interface pour lancer une impression

En plus de cela vous avez toutes les options de pilotages à distance/caméra/etc.

L’application ne vous permet pas d’aller aussi loin que le slicer sur PC (Bambu Studio). Vous ne pourrez pas modifier les modèles (la taille, le nombre d’objets, etc.) et seul les modèles issues de Makerworld sont accessible de cette manière

Tout est sous contrôle

Comme vous l’aurez compris Bambu Lab a fait le choix de tout mettre sous contrôle et de tout interconnecter. Cela a pour avantage d’offrir une expérience unifiée et simple. Cependant si vous souhaitez profiter complètement de l’expérience Bambu Lab cela vous enferme dans leur écosystème et vous rend dépendant de leur cloud.

Attention à ne pas mal interpréter mes paroles. Il est tout à fait possible d’utiliser ces produits sans cloud et sans Markerworld. Vous disposez d’un mode réseau local et vous avez une carte SD permettant de l’utiliser « à l’ancienne ». Cependant vous vous priverait de l’application mobile par exemple.

Bambu Lab A1 et A1 mini

Unboxing Bambu Lab A1

Maintenant que nous avons vu en détail ce que Bambu Lab propose je vais vous parler de mon retour d’expérience sur la Gamme A1. Je possède deux modèles, la A1 et la A1 mini.

Les imprimantes

Comme nous l’avons vu plus tôt se sont les deux bed slinger de Bambu lab. Comme vous pouvez le voir sur le tableau de caractéristiques ci-dessous les deux modèles sont très proches. Seuls différences, la température maximale du plateau et les volumes d’impression.

A1 miniA1
Volume d’impression (L*l*H)180*180*180 mm³
256*256*256 mm³
Hotend
Tout Métal

Tout Métal
Buse
Acier Inoxydable

Acier Inoxydable
Température Max Hotend300 °C300 °C
Diamètre Buse0.4 mm (Incluse)
0.2mm, 0.6mm, 0.8mm
0.4 mm (Incluse)
0.2mm, 0.6mm, 0.8mm
Température Max Plateau80°C100°C
Vitesse Max500 mm/s500 mm/s
Accélération Max
10 m/s²

10 m/s²
Filaments très bien supportésPLA, PETG, TPU, PVAPLA, PETG, TPU, PVA
Filaments compatibles mais pas recommandésABS, ASA, PC, PA, PET,
Polymère Chargé en Fibre de Verre/Carbone
ABS, ASA, PC, PA, PET,
Polymère Chargé en Fibre de Verre/Carbone
Caméra de SurveillanceCaméra faible FPS (jusqu’à 1080P)
Prise en charge du timelapse
Caméra faible FPS (jusqu’à 1080P)
Prise en charge du timelapse
CapteursCapteur fin de filament, Odomètre Filament, Restauration Perte de Pas, Capteur d’enroulement filamentCapteur fin de filament, Odomètre Filament, Restauration Perte de Pas, Capteur d’enroulement filament
Spécifications de la A1 mini et de la A1

De base ces imprimantes sont fournis avec des buses standards de 0.4mm. Si vous souhaitez imprimer avec des matériaux renforcés avec de la fibre de carbone par exemple vous aurez besoin d’une buse renforcée.

Mon retour d’expérience

Il y a quelques année j’ai déjà expérimenté l’impression 3D. Se fût une catastrophe… Je ne vous donnerais pas la marque car ce n’était pas le problème. Le blocage est venu de mon attente trop haute vis à vis de l’impression 3D et des technologies de l’époque.

Premier contact

J’ai retenter l’expérience avec un pack combo A1(imprimante + AMS lite). Contrairement à ma première expérience je me suis retrouvé avec un produit clé en main, produisant des prints de qualité, rapide et sans réglages chronophage. C’est parfois ce que les puriste reproche à la marque et c’est aussi un piège d’une certaine manière.

Globalement Bambu Lab a fait du très bon travail du côté de l’accessibilité. Tout est fait pour que les opérations basiques soient le plus simple possible. En effet les chargement/déchargement de filament sont « assisté », les buses sont facile à changer avec un système magnétique, l’imprimante vous alerte même quand il est temps de faire une maintenance (graissage, tendre une courroie, etc.)

Il y a aussi tout un tas de système pour éviter le plus de réglage possible. Vous aurez ainsi une calibration automatique dest flux, une compensation des vibrations et de bruit, un nivellement automatique du plateau, etc.

Grâce à cela si vous savez visser quelques visse vous devez être en mesure de lancer votre premier print en moins d’une heure!

Maintenance

Attention au piège de la simplicité. Une imprimante 3D peut-être considérée comme un outil de production pointu et tout outil nécessite de la maintenance. Comme la plupart des imprimantes du marché Bambu Lab propose sur leur shop quasiment toutes les pièces détachées et il est nécessaire d’avoir les compétence pour les changer soit même.

Vous aurez aussi des graissage régulier à faire et quelques calibrations après les mises à jours de vos imprimantes si vous souhaitez maximiser sa durée de vie et garder une bonne qualité d’impression.

Globalement il n’y a rien d’insurmontable et Bambu Lab fournis un wiki très détaillé avec des vidéo expliquant tout en détail. Cependant si êtes allergique aux maintenances de ce type cela peut-être un frein qu’il est important d’anticiper.

Problème courant

Comme je vous le disait plus haut bien que la marque tente de rendre l’impression 3D clés en main il arrive qu’il y ai des problèmes.

Les problèmes les plus courants sont généralement liés à un défaut d’entretien, un problème de filament (humidité, qualité douteuse, etc.) ou un défaut du modèle (manque de support par exemple). Il est donc important de garder à l’oeil son imprimante afin d’éviter des problème de bourrage ou pire.

AMS lite

Comme vous l’aurez compris les systèmes AMS permettent de charger et décharger du filament. Il est principalement utiliser pour gérer le multicouleur mais pas uniquement. En effet vous pouvez aussi mettre 4 filaments identiques et l’AMS se chargera de changer de bobine automatiquement lorsqu’un filament est épuisé.

Il permet aussi de « près-charger » jusqu’à 4 couleurs vous évitant d’avoir à changer de bobine manuellement. Globalement dans mon cas je fait peux de multicouleur car cela génère beaucoup de déchet (ou nécessite beaucoup d’optimisation). Par contre le fait de ne pas avoir à changer le filament entre chaque print et gérer plus simplement mes fins de bobines est un confort indéniable.

Petit plus si vous acheter des bobines Bambu Lab elle sont équipé d’une puce RFC lisible par l’AMS qui permet de charger automatiquement le bon réglage en fonction du filament. Là encore c’est un confort mais il a un prix, les bobines Bambu Lab étant globalement plus chère que la moyenne.

Bref

On ne va pas se mentir se sont de beaux produits. L’impression est de bonne qualité (si les conditions d’utilisation sont bonnes). C’est même assze impressionnant d’avoir ces vitesses et cette qualité sur un bed slinger réputer pour être moins bien qu’un Core XY. Sur ce point Bambu Lab à réussi l’exploit de réduire presque à néants le gap entre ces deux approches. Pour finir, les finitions des imprimantes sont bonnes et la réparabilité n’est pas trop mal (beaucoup de pièces dispo sur leur site)

Leur placement tarifaire me semble de surcroît être bon au vu des prestations offertes avec des promotions assez fréquentes. Jusqu’à présent aucun point noir, du coup on achète ? Pas si vite il y a d’autres points à aborder avant de se décider.

La stratégie de Bambu Lab

La stratégie de la marque est très claire, fournir un produit et une plateforme clés en mains permettant non seulement d’imprimer rapidement mais aussi de générer des modèles personnalisables simplement.

Cette stratégie est selon moi un axe de différenciation majeur. En effet il ne s’agit plus d’acheter une imprimante mais un package complet permettant un pilotage simplifier de ses prints, un catalogue de modèle très fourni et des options de création très simple.

Le revers de la médaille

Si la promesse est belle et le service actuel très bon il est raisonnable de se demander comment cela va évoluer dans le temps. En effet Marketworld est complètement gratuit, la marque ne fait donc pas de bénéfice dessus, pire le système de point permet de gagner de l’argent! Ajouter à cela Bambu Lab bloque catégoriquement toute initiative visant à déployer des firmwares personnalisés et ouverts.

Nous sommes donc en présence d’un produits fermé et dépendant d’un cloud. Comme en domotique il y a donc des risques sur la pérennité de certaines fonctions ainsi que sur le coût futur de la solution.

Modèle payant en approche ?

En effet, comme je le disais, tout est gratuits. On commence cependant à voir arriver les premiers service IA payants. Les utilisateurs doivent acheter des crédit pour y accéder. Cette évolution n’est pas étonnante. Un store fournis est nécessaire pour se démarquer mais lorsque ce dernier sera bien rempli et que la clientèle sera plus « mature » la marque acceptera-t-elle d’investir autant pour récompenser les créateurs faisants la richesse de Makerworld ?

Bien entendu cela est une analyse personnelle je n’ai aucune information officielle à ce sujet.

Les créateurs prisonniers ?

Dans tout les cas on sent que la marque tente de rationaliser son service. Elle met d’ailleurs les créateur complètement à sa merci.

Entre des règles de rétribution changeante, des programmes d’exclusivités pour verrouiller les créateurs sur leur plateforme, contrôle et règle valorisant ou non certaines création selon leurs propre jugement, etc. il est difficile de ne pas se poser des questions. Dans ce système la marque est un peu juge est partie.
Je me trompe peut-être mais je ne serais pas étonner que dans les mois/années qui viennent la marque pousse de plus en plus de service « makerlab » pour certain payant et réduise l’exposition des créateurs lambda. A moins qu’un équilibre s’instaure et que l’un finance les autres.

Le service après-vente

Jusqu’à présent je suis resté plutôt positif. Cependant sur ce dernier point c’est un peu plus mitigé. Malgré des améliorations notables c’est encore parfois assez compliqué.

Je ne pense d’ailleurs ne pas être le seul insatisfait quand on voit la moyenne trustpilot (2.8)… En effet j’ai des problèmes récurrent sur mon A1 et le SAV est souvent… compliqué

Episode 1: le rappel

Premier souci, quelques semaines après la sortie de l’A1. Bambu Lab fait un rappel global pour un cable mal conçu pouvant détériorer l’imprimante voir créer des risques pour l’utilisateur! La marque offre alors 2 options:

  • 1 le retour de l’imprimante
  • 2 l’envoi de pièce de réparations dans les semaines suivant la crise et un bon d’achat en guise de dédommagement.

J’ai personnellement choisi l’option 2 qui c’est révélé pleine de rebondissement et de retard.

Episode 2: Elle à perdu la tête

Quelque semaines plus tard nouveau problème, la tête de l’imprimante n’est plus reconnu. Encore un fois après plusieurs jours d’échanges la marque me propose des pièces de rechange et un wiki (à moi de me débrouiller).

Episode 3: stop & go

Moins de 6 mois plus tard nouveau problème, l’interrupteur à un faux contact et les vibrations durant l’impression provoque des coupures aléatoires. Le SAV me demande de changer tout le carter… Il m’envoie donc un carter vide et c’est à moi de désosser 80% de mon imprimante et de la remonter correctement dans le nouveau carter. Finalement après de longues discussions une solution est trouvé pour changer uniquement le l’interrupteur.

Si vous avez besoin de moi accrochez vous

Cette phrase résume bien mon opinion actuelle concernant le SAV de la marque. Je pense clairement être tomber sur un modèle défectueux mais au lieu d’assumer c’est à moi de me battre avec un SAV qui ne semble pas avoir beaucoup de pouvoir. De plus ce dernier doit être basé en Asie et le décalage se fait sentir rendant les échanges compliqué avec beaucoup de latence entre chaque message.

J’ai eu d’autre soucis sur mon A1 mini (ventilo qui faisait beaucoup de bruit) et sur MakerWorld qui se sont mieux passer est-ce un signe que Bambu Lab à pris en compte les retours sur leur SAV ? Nous verrons à l’usage.

Encore une fois dans cet article je vous expose mon retour d’expérience mais il n’est pas rare d’observer de gros problèmes de SAV avec cette marque. Dernièrement il y a notamment eu une polémique ou des utilisateurs ayant à peine dépassé la garantie se sont retrouver sans solution avec une imprimante (X1 et P1)  bonne pour la poubelle à cause d’une pièce en plastique cassé non vendu séparément… depuis la marque semble faire machine arrière face à la polémique commençant d’enfler et propose depuis peu une solution.

Globalement il semble donc qu’il y ait surtout des soucis de communication plus que de SAV en lui même.

Conclusion

Comme vous l’aurez probablement compris après une période d’euphorie je reviens un peu sur terre avec une vision plus critique.

Les produits sont très bons lorsqu’ils marchent et ils constituent une superbe porte d’entrée dans le monde de l’impression 3D. La A1 mini est particulièrement intéressante pour cela avec un placement tarifaire très bon sans concession sur la qualité des prints. C’est un vrai bonheur pour quelqu’un qui veut une solution clés en main.

Cependant la qualité des produits et du SAV n’est pas toujours à la hauteur. Quand tout va bien c’est le pied quand vous avez un problème c’est une autre histoire… En étant objectif ce n’est pas mieux ailleurs et parfois pire mais c’est un point qu’il est important d’intégrer avant de se lancer dans l’aventure.

Enfin la plupart des éléments différenciants les produits de la marque des autres imprimantes 3D se base sur le cloud de la marque. Cela signifie donc que vous devenez captif de leur plateforme. Cela convient à certaine personne pas à d’autre. C’est un point très important à prendre en compte si vous être créateur sur MakerWorld.

Il s’agit donc comme toujours d’un choix à faire en fonction de votre contexte. Personnellement je conseillerais ces imprimantes aux personnes voulant un produit clés en mains mais n’ayant pas peur de bricoler un peu pour compenser les problèmes de sav. Les services cloud doivent aussi être considérés comme un bonus pouvant s’arrêter ou engendrer de nouveaux coût à tout moment.

J’espère que cet article vous aura intéressé. Encore une fois il représente mon expérience personnelle et mon opinion sincère. N’hésitez pas à donner votre avis/retour d’expérience en commentaire (tout en restant courtois bien entendu ;)). Pour ceux qui l’auront demain matin sous le sapin amusez vous bien !

A bientôt sur Devotics!

Ps: Je vous laisse avec une petite vidéo que j’ai trouvé bien faite et qui explique comment une imprimante 3D fonctionne

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